Archive for Brève

Les vingt ans de Soldat Louis

Ambiance électrique ce vendredi 8 août à l’Espace Marine : Soldat Louis, ce groupe de Rock celtique fête ses vingt ans aux sons des guitares. C’est un mélange de distorsions où s’intégre fort bien la cornemuse qui a tenu plus de quatre milles personnes en liesse.
Peu de places assises, la foule est restée debout durant tout le concert, batant des mains, chantant avec les musiciens. Ovations et cris dans la salle, briquets allumés, spectateurs portés sur les épaules, le drapeau breton devant la scène a flotté durant tout le concert : le public était frénétique.

Le concert a duré près de trois heures, un record pour les spectacles produits dans cet Espace. Le bagad de Lann-Bihoué était de la partie. Il a joué avec Soldat Louis la chanson d’Alan Souchon : « Dans le bagad de Lann-Bihoué ».

Jacques MATAND’, République Démocratique du Congo

Laissez un commentaire

Au village solidaire, le rêve d’Ingalan

Parmi les stands présents au 38e festival interceltique de Lorient, figure celui d’Ingalan, une association de lutte pour la promotion du commerce équitable. Selon Jean-Yves Le Mouillour, l’un des présidents, cette association lutte contre le deséquilibre des bénéfices entre les fournisseurs des matières premières et les multinationales. D’après lui, les multinationales achètent les matières premières à vil prix, mais en tirent un grand bénéfice.
Ainsi donc, l’association met en réseaux les producteurs de matières premières et les sociétés de tranformation. Jean-Yves Le Mouillour affirme que « cela va permettre à chacun de trouver son compte d’un bout à l’autre de la chaîne de production ». Ingalan vient du breton et veut dire : partage, égalité et distribution. « C’est un rêve, une utopie. S’ils ne se réalisent pas, au moins faut-il s’en approcher ».

Jacques MATAND’, République Démocratique du Congo

Laissez un commentaire

Le cabinet médical du FIL

Le docteur Yannick Le Marec, médecin bénévole du FIL

Le docteur Yannick Le Marec, médecin bénévole du FIL

Tout peut arriver en dix jours de festival. Pour prévoir… l’imprévu, le FIL a son propre cabinet médical, situé au premier étage du Palais des congrès. Depuis 23 ans (oui, oui !), Yannick Le Marec et Alain Hamelin y officient, bénévolement. Jovial, le Docteur Le Marec explique son engagement : « On aime la culture bretonne, alors… »

Assistés d’un kinésithérapeute et d’une infirmière, les deux médecins se partagent deux plages horaires : 12 h – 14 h et 18 h – 20 h. Usant de leur influence et de celle du festival auprès des laboratoires, ils disposent d’une pharmacie plutôt fournie qui leur permet de parer au plus pressé. « On a souvent des maux de gorge (dus au climat), des contractures, des entorses, des traumatismes légers…Plus le festival avance, plus la fatigue se fait sentir, surtout chez les danseurs et les chanteurs. »

À la question de savoir combien de temps il tiendront encore le cabinet : « On est là au moins jusqu’à la 40e édition. Après, on verra… Il y a d’autres choses à faire au festival ». Chapeau, docteurs !

Malika GROGA BADA, Côte d’Ivoire

Comments (1)

Dansons irlandais !

Jeudi 7 août à l’Espace Marine, le début de l’après-midi est dédié aux musiques et danses des pays Celtes : Irlande, Asturies et Ecosse. Ce sont les Irlandais qui ouvrent le spectacle avec les musiques de leur pipe-band. Temps pluvieux mais ambiance bien chaleureuse dans la salle assez comble.

Après des airs qui ont installé le public dans les vallées d’Irlande, place à la danse. Les spectateurs ont vu défiler quelques groupes de danseurs offrant un éventail des différentes danses irlandaises. Des pas rapides, des mouvements dynamiques et enjoués ponctués de coups de claquettes.

Le parquet de la scène a vibré sous les pas des danseurs irlandais ravis de communiquer au public les joies de leurs danses.

Feriel Oumsalem, Algérie

Laissez un commentaire

Au fest-noz, les Frères Morvan ont mis le feu

Le fest noz

Des centaines de personnes dansent au fest-noz mardi soir

23 h 15, salle Carnot. On tourne en rond sur de la musique bretonne et on se concentre. Il s’agit du fest-noz qui a lieu dans le cadre du Festival interceltique de Lorient. L’air dans la salle est étouffant, la chaleur suffocante, mais on s’amuse. La danse actuellement pratiquée au milieu du gymnase ? « Alors moi, je m’y connais pas du tout, mais c’est sympa à voir », avoue Solange, bénévole au festival, « en revanche, je sais que les prochains artistes sont super ». 23 h 30, un coup d’œil sur le planning des artistes qui défileront sur scène ce soir. Une festivalière passe à côté de nous : « Franchement reste, ce sont des stars de quatre-vingts ans qui vont monter sur scène » dit-elle à une amie. Les stars de quatre-vingts ans s’appellent les Frères Morvan. Ces vieux paysans, âgés de 77 et 85 ans, cartonnent sur scène. Lorsqu’ils font leur entrée, le public fond vers la scène pour les acclamer, les photographier ou les filmer. Il semble s’agir du plus ancien « boys band » sur terre.

Geneviève et Jean habite à quelques mètres de la salle Carnot. Pourquoi ne dansent-ils pas ? « J’aurais aimé apprendre si j’étais plus jeune, mais là, on est plus dans l’âge », explique-t-elle en souriant. « Je ne suis pas là pour danser, je suis venue voir mes filles de 17 et 18 ans », explique Nicole, assise sur sa chaise. Martine, , revient de la piste de danse. En sueur et essoufflée, elle parle à une copine. « C’est très physique de danser comme ça ! ».

Sur la piste de danse se sont formés deux cercles. Les danseurs tous âges confondus se tiennent par la main et pratiquent un pas de danse très particulier. Jean-Charles quitte l’un des cercles. Ce professionnel de la danse bretonne n’habite plus à Lorient, mais revient chaque année au festival. Pour lui il ne s’agit pas seulement d’un plaisir de danser, « c’est un sentiment d’appartenance que je ressens ». Un sentiment d’appartenance qui semble dominer chaque soir au fest-noz du Festival interceltique.

Navina KADEN, Allemagne.

Comments (2)

Gilles Servat devenu griot conte l’Irlande à Lorient

Gilles Servat, mardi le 5 août à Lorient.

Gilles Servat, mardi le 5 août à Lorient.

L’auteur-compositeur-interprète breton Gilles Servat s’est converti en conteur pour le festival interceltique. Devant une soixante d’enfants et d’adultes, il conte une légende irlandaise accompagné de deux musiciens. Durant près d’une heure, Servat se montre habile sur scène. Mélangeant féerie, drame et comédie, le doux Breton emporte son public dans un passé médiéval.

Deux tribus se disputent le droit de manger un cochon « large comme neuf hommes ». Servat n’hésite pas à faire appel à l’auditoire : « Après moi, faites des ah! et des ha! de surcroît ! » Le griot fait usage de sa voix pour imiter guerrier, dame, amante, honteux et peureux. Les enfants rient, les parents aussi et les grands-parents suivent.

Un guitariste et une accordéoniste marque les entractes. Le pouls du public se fait entendre par ses clappements encouragés par Servat. Le spectacle se termine sur une chanson dédié au cochon.

Barbu et crinière grise, Gilles Servat est un célèbre défenseur de la culture bretonne. Tout d’abord par ses chansons, mais également par ses livres de science-fiction, Servat s’illustre depuis presque 40 ans.

Kim GJERSTAD, Canada


Ecoutez Blanche Hermine, le premier succès du musicien :

Comments (1)

Après une semaine gourmande, un peu de sport

Après des repas copieux, place au sport

Après des repas copieux, place au sport

Il faut être honnête. Le Festival interceltique de Lorient, ne se résume pas à des spectacles de danses bretonnes ni à des défilés. Le festival, ce sont également dix jours gourmands. Les festivaliers auront eu l’occasion de profiter de repas copieux proposés par les pavillons du Pays de Galle, de la Galice ou encore de la Bretagne. Et, n’oublions pas les quelques verres de bière et de cidre. Pourquoi ne pas faire une petite course sur dix miles (16,09 km) pour retrouver sa ligne ? Une course à pied accessible aux amateurs et amatrices. Les adeptes de ce sport pourront s’inscrire pour 8 € jusqu’à dimanche matin. Le départ sera donné au Palais des Congrès à 9 h 30. Pour ceux qui auraient peur de se sentir un peu seuls, qu’ils soient rassurés : Hubert Le Palabe, chargé de l’organisation de la course, attend pour le moment 500 participants.

Navina KADEN, Allemagne.

Laissez un commentaire

Mutenrohi, viva Galicia!

Lundi 4 août 22 h, le programme à l’Espace Bretagne est dédié à la celtitude hispanique. La Galice entre en scène, et en force, avec Mutenrohi durant une heure.

Un groupe de jeunes, très dynamique, qui chauffe d’emblée la scène plongée dans une ambiance feutrée. Les jeux de lumières mettent en scène le spectacle. Des airs galiciens entraînants mêlent batterie, violons, guitare et gaïta. Sans préambule, le groupe attaque et joue une musique rythmée qui met les spectateurs dans une ambiance bien vivante.

A la fin de la soirée Mutenrohi est chaleureusement applaudi avec des « Viva Galicia ! »

Feriel Oumsalem, Algérie

Laissez un commentaire

Pour 1€ et sans quitter Lorient, postez de l’île de Man

Cartes postales expédiés de l'île de Man.

Postées à Lorient, ces cartes seront expédiées de l'île de Man à destination du Canada. Vous suivez ?

Où trouve-t-on des chats sans queue, des moutons à deux, parfois trois, paires de cornes et des femmes fort chaleureuses qui vous offrent du fromage pimenté ? L’île de Man. Faut-il encore peut-être rappeler où se situe (Google Maps) ce bout de terre dans la mer d’Irlande.

Pour se démarquer des autres stands des représentations celtiques, les Manx ont mis à disposition une boîte postale pour les visiteurs. Leurs cartes postales seront expédiées de l’Île lorsque la délégation sera de retour chez elle. Jusqu`à présent, plus de 300 envois sont déjà dans le sac, selon le facteur venu pour l’occasion.

La boîte restera ouverte jusqu’à la fermeture du festival interceltique. La carte postale et le timbre coûtent un euro.

Et pour célébrer le festival, le Bureau philatélique de l’île de Man a prévu huit timbres commémoratifs. Sur chaque timbre figure le drapeau d’une nation celte.

Quelques faits intéressants sur l’île :

  • au milieu du Royaume-Uni, l’archipel n’en fait pas partie, mais dépend directement de la Couronne
  • pas plus de 75 000 habitants
  • moins de 2 000 d’entre eux parlent le mannois, une langue gaélique, comme l’irlandais
  • on peut s’y rendre par bateaux en moins de trois heures de Dublin, de Belfast ou de Liverpool
  • sur Internet, l’île à sa propre extension : .im
  • pour en savoir plus, Wikipédia offre le meilleur aperçu de l’île en français

Kim Gjerstad, Canada

Laissez un commentaire

Le Trophée Botuha-Raud : un affrontement entre jeunes musiciens

Les concurrents et les sponsors

Les concurrents et les sponsors

Ce matin onze jeunes se sont affrontés au Palais des Congrès pour remporter le trophée Botuha-Raud. La 4e édition de ce concours a été ouvert par Roman Barbot, surnommé «Dark Vador». Les concurrents ont tous présenté une suite de marches, mélodies et danses jouées à la cornemuse. Le cadre de ce concours est très formel. Un public concentré bat avec ses pieds le rythme des différentes danses présentées. Le vainqueur de l’année dernière, Loïc Le Fur, déçoit l’audience par une prestation peu glorieuse, mais réussit tout de même à remporter la 3e place. Le nouveau lauréat est Jordane Guilloux qui remporte également le «prix mélodie».

Navina KADEN, Allemagne.

Comments (1)

Loreena McKennitt : invitée exceptionnelle, concert mémorable

Loreena McKennitt s’est produite à guichets fermés au 38e Festival interceltique, samedi 2 août 2008, avec son premier concert sous le grand chapiteau de l’Espace Marine. La chanteuse canadienne, connue en tant qu’une des plus grandes artistes celtiques, était l’invité exceptionnelle de l’événement.

Quatre mille spectateurs venus notamment de Grande-Bretagne, de Pologne et même d’Australie se sont joints aux Français. Sa voix féérique enchante tous les âges : jeunes, anciens, enfants avec leurs parents. Ils ont fait la queue pour pouvoir l’écouter. D’autres ont fait le siège des boutiques pour acheter quelques souvenirs de l’artiste. Sous le chapiteau, les spectateurs se sont assis dans les estrades, par terre et debout.

Sur la scène du concert habillée de noir, huit musiciens forment cercle. Cheveux tombant sur les épaules en flammes rousses, Loreena McKennitt apparaît dans une robe de duchesse élisabéthaine. Grand sourire à ses chers fans. La foule hurle et applaudit.

La voix de Loreena monte dans le silence de la foule et plonge les spectateurs dans une atmosphère paisible. Une dizaine de chansons sont présentées, pendant une heure et demie, aux spectateurs. L’un deux n’a pas pu s’empêcher d’exprimer son sentiment pour son idole : « Lorenna, we love you », a-t-il répété tout au long du concert.

Née en 1957 au Canada, dans une famille irlando-écossaise, Loreena McKennitt est connue pour son talent de compositrice et d’interprète. Elle est à la fois chanteuse, harpiste, accordéoniste et pianiste. Elle a vendu plus de 14 millions d’albums dans le monde. « Nights from the Alhambra » (août 2007) est son dernier album. Elle en prépare un nouveau qui sera produit par Peter Gabriel.

Extra: écoutez de Mummer’s Dance, un succès de l’artiste

Thu Hà TRAN, Vietnam – Kim Gjerstad, Canada

Comments (5)